MIGS - Centre Montréalais sur la Sécurité Globale

Programmes
et projets

Conflits et sécurité

Dans le monde multipolaire dans lequel nous vivons, la concurrence et les tensions entre grandes puissances menacent de plus en plus la sécurité internationale et régionale. Le comportement et la politique étrangère des gouvernements autoritaires menacent également la paix et la stabilité internationales, en menant ou en planifiant des guerres d’agression et en sapant activement l’État de droit.

Droits de la personne

De nombreux pays sont confrontés à des restrictions croissantes à la liberté d’expression, d’association et à la dissidence politique. Certains gouvernements ont recours à l’intimidation et à la violence contre des militants et des groupes d’opposition. Le recul démocratique et la montée de l’autoritarisme dans de nombreuses régions du monde menacent les droits de la personne et les valeurs démocratiques dans le monde.

Technologies émergentes et préjudices en ligne

Les technologies telles que l’intelligence artificielle, la surveillance numérique et le big data transforment les sociétés et les industries en tout genre. Si ces innovations présentent des avantages, elles posent également des défis uniques en matière de droits de la personne. Ce risque croissant doit nous a conduire à porter un attention particulière à la sécurité numérique et à la nécessité de mettre en place des stratégies globales pour contrer ces menaces.

Autoritarisme numérique

Les gouvernements autoritaires utilisent les technologies numériques pour réprimer les droits et les libertés de leurs citoyens dans leur pays, museler les dissidents au sein de la diaspora, et saper les processus et institutions démocratiques à l’étranger. Si rien n’est fait pour les contrer, ces abus néfastes des technologies entraîneront un déclin grandissant des droits de la personne à travers le monde.

Des coupures d’Internet à la censure des réseaux sociaux, en passant par la surveillance par l’IA, les logiciels espions et les campagnes d’influence étrangères, les gouvernements autoritaires et illibéraux utilisent les nouvelles technologies pour réprimer les droits de l’homme et éroder la démocratie chez eux et à l’étranger. La Chine, la Russie, l’Arabie saoudite, l’Iran ainsi que le Myanmar, la Turquie et l’Inde sont devenus des acteurs clés dans ce domaine, utilisant une multitude de pratiques pour façonner l’écosystème de l’information et se maintenir au pouvoir. Si les gouvernements, les décideurs politiques, les universitaires et les instituts de recherche ont reconnu le problème, les initiatives restent largement non coordonnées, au détriment de notre lutte contre l’autoritarisme numérique.

Pour combler ces lacunes et en s’appuyant sur ses travaux en cours sur l’autoritarisme numérique, le MIGS veut créer l’Atlas mondial de l’autoritarisme numérique (GDAA), une plateforme centralisée rassemblant les données de mesure de l’autoritarisme numérique mondial existantes et futures de plus de 100 pays. La plateforme servira de source d’informations fiable pour les militants, les journalistes, les acteurs politiques et les chercheurs.

Les objectifs du Groupe de travail mondial sur l’autoritarisme numérique sont les suivants :

  • Recherches approfondies
  • Élaboration et plaidoyer de politiques
  • Sensibilisation et renforcement des capacités
  • Partenariats collaboratifs

Le MIGS a réuni un groupe de travail composé d’experts spécialisés dans le domaine des droits de l’homme et de la technologie pour mener des consultations sur les tendances mondiales émergentes en matière d’autoritarisme numérique et pour aider à conseiller la GDAA sur sa stratégie de financement et de fonctionnement.

Les membres du groupe de travail sont :

  • Margaret McCuaig-Johnston (chercheuse principale à l’Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique de l’Université d’Ottawa)
  • Charles Mok (chercheur, Stanford Cyber ​​Policy Center)
  • Chris Meserole (directeur, Brookings Artificial Intelligence and Emerging Technology Initiative, Brookings)
  • Steven Feldstein (chercheur principal, Carnegie Endowment for International Peace)
  • Rafael Zanatta  (directeur exécutif de Data Privacy Brasil Research Association)
  • Elizabeth Donkervoort (American Bar Association)
  • Yinka Adegoke (éditeur, Semafor Africa)
  • Branka Panic (fondatrice et directrice générale, AI for PEACE)
  • Jesus Melendez Vicente (Senior Technical Advisor, Data and Digital Development at IRE)
  • Eric Meerkamper (boursier MIGS, chercheur au CyberPeace Institute et cofondateur du Centre for Social Innovation)

Les sociétés modernes, ouvertes et démocratiques subissent les contrecoups de la diffusion à grande échelle de diverses formes de désinformation et autres préjudices en ligne. Ces nouveaux défis sont liés à d’importants changements sociopolitiques, culturels et technologiques complexes. Alors que les Canadiens passent plus de temps en ligne et utilisent les réseaux sociaux comme sources d’information, ils sont de ce fait davantage exposés à la désinformation, aux discours haineux et à d’autres formes de préjudices facilités par la technologie et perpétrés par des acteurs nationaux et étrangers, y compris des acteurs étatiques tels que la Chine, la Russie et l’Iran. Nous devons rester à l’avant-garde de ces menaces, notamment en développant des outils visant à anticiper et à atténuer leurs effets sur les Canadiens, la société canadienne et la démocratie

Sur une période de 15 mois, le Collectif canadien des défenseurs du numérique cherche à renforcer la résilience cognitive des Canadiens face à la désinformation en ligne, aux discours haineux et aux campagnes d’influence étrangère en renforçant leur capacité à reconnaître ces menaces et en leur donnant les outils pour y faire face. Nous souhaitons atteindre cet objectif par le biais de quatre activités : 1) des séances de formation dans quatre villes canadiennes 2) des séances d’information avec des représentants fédéraux et provinciaux canadiens, ainsi qu’avec des diplomates, des forces de l’ordre, des responsables de l’immigration et des parlementaires 3) une série de podcasts et 4) un manuel opérationnel sur les menaces numériques et la résilience.

Le MIGS travaille avec les communautés ethnoculturelles tout au long de son projet, en particulier celles qui sont ciblées ou les plus à risque par l’ingérence étrangère et la désinformation. Nous collaborons également avec Freedom House, l’Institut MacDonald Laurier, la Chaire Raoul Dandurand, le Conseil international canadien, la Fondation Asie Pacifique et International Support for Uyghurs.

Les séances se déroulent à Montréal (10 janvier 2025), Ottawa (16 janvier 2025), Toronto (23 janvier 2025) et Vancouver (3 février 2025).

Ce projet est rendu possible grâce au soutien du ministère du Patrimoine canadien.

En mai 2022, le MIGS a lancé l’Alliance parlementaire mondiale contre les atrocités criminelles (GPAAAC). Avec le soutien de la Fondation Konrad Adenauer Canada, le MIGS a créé un réseau de parlementaires canadiens, allemands et des États membres de l’UE, afin d’explorer comment les parlementaires peuvent mieux prévenir et répondre aux crimes d’atrocité de masse, tout en défendant et en renforçant la démocratie et l’ordre libéral. Le projet se concentre sur l’Ukraine et les principaux défis internationaux que la crise pose aux droits de l’homme, à la démocratie et à l’État de droit. En s’appuyant sur le vaste réseau de parlementaires du MIGS, ce projet fournira un modèle de meilleures pratiques pour prévenir et répondre aux futurs crimes d’atrocité. Dans le passé, le MIGS a travaillé avec des parlementaires par l’intermédiaire du Groupe parlementaire multipartite pour la prévention du génocide et avec les Parlementaires pour une action mondiale.